Faire de l’info autrement, consommer de l’info autrement… Est-ce possible ?

Économiste de formation, Anne-Sophie Novel travaille comme journaliste free-lance spécialisée dans les alternatives écologiques.
Elle collabore avec Le Monde, Le 1, Public Sénat, Reporters sans frontières, France TV, L’Info durable, We Demain, et a participé à la création de Revue Far Ouest et Disclose. Elle vient de réaliser son premier film documentaire, Les Médias, le monde et moi.

“L’État nous pisse dessus et les médias nous disent qu’il pleut.”
Facile de résumer le ressenti de beaucoup à l’égard de la profession de journaliste. Il suffit de lire ce tag inscrit en haut d’une rame de métro pour (sou) rire, dans un premier temps, puis mesurer, ensuite, ce que résume ce trait d’humour : les médias nous manipulent, ils mentent et sont à la merci des pouvoirs publics. Prise en étau entre la fin d’un modèle économique et un rejet global des institutions, la presse a du plomb dans l’aile, et le public semble se lasser des informations déversées du matin au soir sur les ondes. Pourquoi et comment en sommes-nous arrivés là ? Est- il possible de renouveler le métier journalistique ? D’adopter une autre posture entre producteur et consommateur d’info ?
Alors que les menaces et les violences à l’égard des journalistes se sont multipliées en marge du mouvement des gilets jaunes, cet ouvrage vient expliquer que les pistes de réconciliation passent par un travail commun mené par les journalistes et le public. Il complète les propos du film Les Médias, le monde et moi, qui partage les fruits d’une enquête menée depuis 2014.
L’idée est d’explorer l’évolution de notre rapport aux médias, le rôle qu’ils jouent dans notre vision du monde et la façon dont ils nous permettent, ou non, d’être en prise avec le réel – et par extension avec les enjeux du siècle. En dressant des pistes de solutions illustrées de nombreux exemples, Anne-Sophie Novel part du principe que bien s’informer aujourd’hui devient aussi nécessaire que bien manger il y a vingt ans.
Sans dériver dans l’habituelle critique des médias, elle tend à dépasser les débats stériles qui nous empêchent d’apaiser notre rapport au monde et de nous focaliser sur les vrais enjeux du siècle. Elle prouve qu’il est possible de tracer de nouveaux chemins et de mieux participer ainsi au débat de société.

Les médias, le monde et nous, éditions Actes Sud / Domaine du Possible, 400 pages.

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