« Bogostreets », la scène alternative de Bogota en dix petites vidéos

 

Une série de reportages courts (5min) et passionnants proposée par le site d’Arte.

Dix univers, dix communautés de la nouvelles scène alternative de Bogota à visiter en immersion, du tag au tatouage en passant par le militantisme des jeunes journalistes de la Pulla, du voguing de la communauté gay à l’afro-style des coiffeurs afro-colombiens, de Ciudad Bolíva, « la Mecque du rap de Bogota » aux breakers de Soacha … Une série réalisée par Margot Loizillon.

« Bogotá est de loin la capitale d’Amérique Latine où la créativité est la plus en mouvement ces dernières années. Cette ébullition est portée par une scène alternative qui prend chaque jour plus d’ampleur. Des quartiers les plus défavorisés aux plus branchés, Bogostreets part à la rencontre de cette jeunesse qui refuse l’immobilisme social et crée sa propre culture pour penser la vie en paix. »

Bogostreets (1/10)
Tagguer la Calle

« Les murs de Bogotá sont désormais une légende sur la scène du graffiti mondial. Les street artistes viennent des quatre coins du globe pour poser leur blaze sur la fameuse Calle 26. C’est l’une des rares villes à avoir adopté une législation particulièrement favorable en la matière, suite à une bavure policière ayant entraîné la mort du jeune graffeur Diego Felipe. »

 

Bogostreets (2/10)
Voguing en el Centro

« L’homosexualité est encore un tabou dans un pays aussi conservateur que la Colombie. Mais les Tupamaras n’ont que faire du qu’en-dira-t-on. Leur approche du Voguing, avec des touches de merengue et de reggaeton, donne une saveur toute « latina » à cette danse née dans les ghettos new-yorkais des années 60.  Visite singulière de la vie nocturne débridée de Bogotá. »

Bogostreets (3/10)
Militer en el Norte

« Dans les quartiers-nord de Bogotá, de jeunes journalistes du quotidien El Espectador ont lancé La Pulla, vidéo satirique sur l’actualité hebdomadaire du pays. Maria Paulina Baena, alias La Pulla, est la figure emblématique de ce militantisme impertinent qui bouscule le pouvoir et la société conservatrice colombienne. Un véritable phénomène viral sur Facebook et Youtube. »

Bogostreets (4/10)
Hardcore à Galerías

Dérivé du Punk et arrivé par les États-Unis, le hardcore colombien est une contre-culture dans ce pays d’essence tropicale. Pas de producteurs, ni de maisons de disques ou de passages à la radio et à la télé. La scène hardcore de Bogotá est l’une des plus importantes d’Amérique Latine. Une expression qui symbolise un acte de résistance pour ses initiateurs.

 

Bogostreets (5/10)
Tattoo en la Zona Rosa

Pratique ancestrale andine, le tatouage est en pleine évolution en Colombie et très prisé des jeunes de la capitale. La tendance actuelle : un mix visuel alliant héritage et métissage culturel, modernité et spiritualité. On vient à présent du monde entier dans la Zona Rosa de Bogotá se remettre entre les aiguilles de ces artistes de la peau.

Bogostreets (6/10)
Afrostyle à Kennedy

Dans l’immense quartier de Kennedy, au Sud de Bogotá, le nombre de barberias est impressionnant. Presque toujours tenues par des Afro-Colombiens, elles sont le résultat du succès des cultures urbaines comme le rap et le reggaeton mais aussi de la popularité des stars du football auprès des enfants et de leurs pères qui confient leurs cheveux aux artistes de la lame de rasoir !

 

Bogostreets (7/10)
Rapper à Ciudad Bolívar

Ciudad Bolivar, c’est la Mecque du rap à Bogotá. Un quartier stigmatisé par la violence qui a vu émerger la scène hip hop colombienne. C’est là qu’a grandi Karen Tovar, figure emblématique du rap de la ville. Si elle gagne sa vie en tant qu’optométriste, la « Docteur Rap » écume les scènes avec ses 2 groupes, des plus petites aux plus grandes comme celle du festival d’Hip Hop Al Parque.

Bogostreets (8/10)
Champeta Remix à Chapinero

Danser la champeta à Bogotá, c’est d’un seul coup se retrouver propulsé sur la côte caribéenne de la Colombie. Avec ses vinyles de musique africaine, MC Monosoniko fait bouger la capitale sur des rythmes chaloupés et colorés. Avec son acolyte B-Clip et leur groupe Boom Full Meke, ils offrent une dimension hardcore et électro à ce style musical urbain des DJs des Picos.

Bogostreets (9/10)
Rider à Belén

En plein essor, le skate n’est pas encore réellement reconnu à Bogotá. C’est principalement un sport de rue. Avec ses quartiers accrochés aux Andes, la ville offre de fabuleuses pistes pour rider. Pour Ronald, déplacé de guerre, le skate a été salvateur pour s’approprier la ville, se sentir libre. Une passion qu’il transmet aux gamins des quartiers marginalisés.

 

Bogostreets (10/10)
Breaker à Soacha

Dans les quartiers Sud de Bogotá, on échappe à la misère comme on peut. À Soacha, Lluvia doit sa survie à sa passion pour le Break Dance. Membre du collectif féminin Tribu Newen B-Girls, elle est l’une des plus grandes breakeuses de Bogotá. Avec son groupe, elle a remporté le premier prix du plus grand festival hip-hop d’Amérique Latine, celui de Hip Hop al Parque.

 

Bogostreets – Réalisation : Margot Loizillon – Auteur : Margot Loizillon

Pays : France – Année : 2018

Bogostreets sur le site d’Arte

 

 

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