Ecrans

El’sardines (websérie arte.tv)

Publié le 5 août 2025

Du côté d’Oran, sur fond de sardines en voie de disparition, le parcours d’émancipation d’une trentenaire, chercheuse en biologie marine. (6×11’)

Près d’Oran. A 6 jours du mariage de sa petite soeur, Zouzou, ingénieure bio-maritime, 30 ans et célibataire, n’arrive pas à annoncer à sa famille qu’elle part le lendemain des noces suivre la course des sardines qui ont mystérieusement déserté les eaux algériennes. Entre médisances sur son célibat, séances chez une psy coiffeuse et amitié en crise, Zouzou partira-t-elle ? Une websérie sobre et intense remarquée au festival Séries Mania 2025. Pour la réalisation, l’histoire et le jeu des comédiennes, à ne pas manquer !

Sur arte.tv du 02/06/2025 au 18/02/2028 (6×11’) – Présentation et informations sous les six vidéos

 

El’sardines (1/6) L’attente du visa

 

El’sardines (2/6) Le salon de Nadia

 

El’sardines (3/6) Le cataclysme

 

El’sardines (4/6) La confession

 

El’sardines (5/6 )Le rendez-vous

 

El’sardines (6/6) Le procès de la vieille fille

 

Présentation et informations

Source des contenus : avec l’aimable autorisation d’Arte

Trouville, près d’Oran. À six jours du mariage de sa petite soeur, Zouzou, ingénieure bio-maritime, 30 ans, célibataire, n’arrive pas à annoncer à sa famille qu’elle part le lendemain des noces suivre la course des sardines qui ont mystérieusement déserté les eaux algériennes. Entre médisances sur son célibat, séances chez une psy coiffeuse et amitié en crise, Zouzou partira-t-elle ?

Prenant la forme d’un conte moderne, à la fois enlevé et profond, une série réalisée par Zoulikha Tahar, réalisatrice et poétesse,  co-écrite avec Kaouther Adimi (Nos richesses, Prix Renaudot des lycéens), pour se pencher sur la condition féminine en Algérie et pointer avec humour les tensions et contradictions de la société.

Dans les pas pressés de son héroïne en crise, mue par le désir de fuir mais entravée par la culpabilité, El’Sardines immerge, en quelques plans et dialogues, dans l’atmosphère microcosmique d’une ville côtière près d’Oran. Récit d’une émancipation, cette websérie en six épisodes – comme autant de jours qui la séparent du mariage de sa sœur – relate l’histoire de Zouzou, une scientifique trentenaire en plein questionnement, évoluant dans une famille aux rôles en recomposition à la veille de plusieurs événements charnières.
La réalisatrice et poétesse Zoulikha Tahar et l’écrivaine Kaouther Adimi signent un manifeste féministe doublé d’une chronique familiale et d’une fable écologique et sociale.
« Partie de l’idée d’un documentaire, il était important que la fiction garde son réalisme. Nous avons donc décidé avec ARTE, et grâce à 2Horloges, de tourner toute la série à Aïn El Turk près d’Oran. Une série franco-algérienne, et une première pour ARTE », explique Claire Leproust Maroko, productrice chez FablabChannel.

Dans cette galerie de portraits, incarnés par des comédiens, amateurs et professionnels, se croisent une mère agacée des concessions de liberté de son mari à leurs filles, une amie frondeuse, une psy reconvertie en coiffeuse, une voisine intrusive et un môme reporter de rue. “Je souhaitais que le réel alimente au maximum la fiction, malgré les contours fantaisistes et peut-être absurdes de l’histoire. Meriem Amiar, comédienne oranaise de one-woman-show, a joué dans Omar la fraise d’Élias Belkeddar ; c’est « astral » : elle est ingénieure en biologie maritime, comme Zouzou, et vient d’ailleurs de finir sa thèse en Espagne ! J’aime
sa fraîcheur, ses ambivalences, sa drôlerie et son côté enfantin. De même, comme son personnage de psy-coiffeuse, Meriem Medjkane est psychologue. Des membres de ma famille, dont ma mère dans le rôle de la couturière, ont aussi joué dans
la série. Le personnage de Warda, cette femme libre qui mène sa barque sans
se soucier du regard des autres, est inspiré d’une amie, Lina Boumedine, qui l’interprète aussi.”, développe Zoulikha Tahar, réalisatrice.

Ponctuée de pastilles d’animation oniriques signées Aude Abou Nasr et Juliette Bonvallet, la série oscille entre comédie et récit d’apprentissage. “Je tenais à ce ton, parce qu’en Algérie, la femme reste toujours « la fille de », une éternelle mineure”, précise Zoulikha Tahar. “Ma poésie, qui parle de la condition féminine, use de cette forme de naïveté. Elle me permet d’être écoutée plus sereinement par ma famille, car je n’écris pas contre elle. Mais au-delà de l’Algérie, El’Sardines raconte l’histoire universelle d’une fille qui n’a jamais quitté son village et embarque sur un navire où elle est la seule femme, avec cette question : est-ce que partir, c’est trahir ?”

Hugo Legrand-Nathan, producteur chez 2Horloges, se souvient : « C’était le premier jour de la rentrée scolaire, on tournait en extérieur à Aïn El Turk, et à la sortie de l’école, plein de petites filles sont venues se mettre derrière le moniteur avec Zoulikha, elles étaient curieuses et fascinées par ce qu’elles découvraient, c’était
un joli moment. »

Zoulikha Tahar 

Poétesse et réalisatrice algérienne basée à Paris, elle s’est produite depuis 2015 sur plusieurs scènes en Algérie, en France mais aussi en Belgique et au Liban.
En 2017, elle a édité Presque deux, un recueil de poésie adapté ensuite en spectacle. Ses textes abordent la complexité des liens familiaux, ainsi que le rapport à la terre natale. Thèmes également présents dans ses courts-métrages ainsi que dans El’Sardines, sa première série.
Zoulikha fait partie de la sélection 2023 de la Berlinale Talents. Elle développe actuellement son premier projet de long métrage fiction ainsi qu’un documentaire, MYSTIFICATION, lauréat de la bourse « Brouillon d’un rêve » et en co-réalisation avec William Laboury.

Kaouther Adimi
Après deux premiers romans, Des ballerines de papicha (prix de la Vocation 2011) et Des pierres dans ma poche (2016), Kaouther Adimi connaît un important succès en 2017 avec Nos richesses (prix Renaudot des lycéens). Son quatrième roman, Les Petits de Décembre (prix du Roman Métis des lycéens), a été publié au Seuil en 2019.
Pensionnaire à la Villa Médicis en 2021-2022, elle y a écrit Au vent mauvais, son cinquième roman, paru en septembre 2022 et qui a reçu le Prix du Roman des étudiants France Culture-Télérama. Kaouther Adimi est également autrice de pièces de théâtre (Le quai aux fleurs, Théâtre de la pépinière, 2022 et Versailles, Villa Médicis 2022) et de contes pour la radio (Le paon rose Oli-France Inter et Le feu d’artifice d’Amédée Art Explora / Lacmé Production).
En tant que scénariste, avant de coécrire El’Sardines avec Zoulikha Tahar, elle a participé à la série H24 imaginée par Nathalie Masduraud & Valérie Urrea pour ARTE, en écrivant l’épisode « Nuit rouge ». Elle a également été la co-scénariste du film Nos Frangins, de Rachid Bouchareb (sélection Cannes Première 2022).

El’Sardines
Une série réalisée par Zoulikha Tahar
Autrices : Kaouther Adimi, Zoulikha Tahar
Avec : Meriem Amiar, Dalila Nouar, Rabie Ouadjaout, Marwa Bakir, Lina Boumedine, Meriem Medjkane, Amir Ourabah
Animations : Aude Abou Nasr, Juliette Bonvallet

Coproduction : ARTE France, FablabChannel, 2Horloges
Avec le soutien de : ARTE France, TV5 Monde, CNC, Red Sea Fund, Doha Film Institute, Institut Français d’Algérie, Procirep, Angoa
(France / Algérie, 2025, 6×11’)

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