Fairwashing, greenwashing, l’éthique à l’essorage
Que des entreprises n’aient pas une attitude exemplaire sur le respect des droits humains et de l’environnement, c’est déjà déplorable. Mais que ces entreprises se fassent passer pour plus vertueuses qu’elles ne sont afin de séduire le client, qu’elles vantent une attitude responsable qui n’est qu’une façade pour dissimuler une arrière-cour qui relègue les bonnes intentions aux oubliettes, c’est franchement révoltant.
Greenwashing, fairwashing, ces manipulations sont pratiquées depuis de nombreuses années. Elles sont nées d’une belle trouvaille : plutôt que d’investir du temps et des moyens pour améliorer réellement et durablement le comportement d’une entreprise vis-à-vis de ses employés ou de l’environnement -ce qui nécessite souvent de profondes restructurations- on construit de belles stratégies publicitaires et marketing pour redorer son image. Autant dire : du vent, du bluff. C’est pour cette raison que ces stratégies se sont vues affublées de l’étiquette peu flatteuse de « méthodes de blanchiment ». On ajoute à une attitude nuisible et irresponsable la malhonnêteté d’une manipulation échaffaudée pour tromper le consommateur en toute impunité. Devant l’ampleur du phénomène et ses répercussions (voir articles mentionnés ci-dessous), des ONG ont créé des départements spécialisés pour traquer ces pratiques, les dénoncer et inciter leurs auteurs à adopter des comportements responsables. Greenpeace, Sherpa, China Labour Watch, Peuples Solidaires entre autres y sont particulièrement vigilants. L’Ademe et l’Observatoire Indépendant de la Publicité assurent aussi une veille sur le sujet et publient leurs observations sur leur site.
Lire l’article Fairwashing : quand les marques font du blanchiment d’éthique, sur Rue89 – 19-07-2013
Lire « Ecoblanchiment » sur Wikipédia
Lire et télécharger le Guide anti-greenwashing de l’Ademe
Voir le clip de la chanson Greenwashing du groupe Tryo
Photo : CC Skgz